CollectionsChemins de penséeLa philosophie en ton mineur
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Paru le:  30-11-2023

Editeur:  Les éditions Ovadia

Isbn:  978-2-36392-458-2

Ean:  9782363924582

Prix:  20 €

Caractéristiques: 
196 pages

Genre:  Récits

Thème:  Histoire

Thèmes associés: 

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Orages

Une famille juive dans la montée des périls 1938-1940

La judéité familiale n’est que rarement évoquée dans les courriers, comme si l’intégration républicaine l’avait effacée.

Mireille PROVANSAL-NB

Née à Nice en 1946, est agrégée de géographie et ancienne élève de l’Ecole Normale supérieure. Professeur à l’Université Aix-Marseille, elle a consacré ses recherches aux sciences de l’environnement en collaboration avec des historiens. Elle descend d’une lignée paternelle juive lorraine, fixée à Nice depuis le XIXème siècle, à laquelle elle a dédié un premier ouvrage (Du Ghetto au maquis, Ovadia 2018). Fille et petite-fille de résistants d’un maquis bas-alpins, où son grand-père a été fusillé, elle perpétue l’engagement social et leur passion pour la montagne. Elle a été invitée au Mémorial de la Shoah et intervient régulièrement auprès de nombreuses structures culturelles, historiques et universitaires pour présenter ses travaux .

Mireille Provansal dévoile un tableau intime de sa famille paternelle dans les trois années qui précèdent la seconde guerre mondiale. C’est le témoignage lucide d’une petite fille sur des grands parents qu’elle n’a jamais connus : une famille juive bourgeoise, intégrée et cultivée, engagée contre le fascisme mais qui ne prend pas la mesure de l’orage à venir. Au fil des deux cent lettres échangées, craintes, espoirs et illusions se succèdent dans un contexte de plus en plus menaçant. En parallèle des mensonges des politiques, ceux des médecins face à la maladie et la mort, amplifient le désarroi, mais suscitent aussi le désir de vivre et de jouir des plaisirs de l’existence. Comme le dit un des incipit, c’est danser sur un volcan.

30 août 1938, Renée est à Lyon au chevet de sa mère malade. Séparée de Jean, son mari resté à Nice, elle lui écrit:
Maman lit le journal (pas à l’envers comme d’habitude). Je lis les journaux avec avidité. Que nous réserve septembre? Les allemands ne veulent pas avoir peur de nous, mais notre attitude ferme me semble bonne. Où allons nous? J’ai très peur malgré tout. Je hume l’air du Rhône sur la passerelle et je me revois, il va y avoir 20 ans, me hâtant pour te retrouver sur le quai.