Paru le: 07-05-2010
Editeur: Les éditions Ovadia
Isbn: 978-2-915741-97-1
Ean: 9782915741971
Prix: 10 €
Caractéristiques:
268 pages
Genre: Romans
Thème: Romansdegenre
Thèmes associés:
Préface :
Amélie Nothomb
Confessions des lieux disparus
Désormais, seul le devoir comptait. Il était devenu un homme.
Bessa Myftiu est née à Tirana, en Albanie. Auteur de poèmes, de romans et d'essais, elle a également écrit des scénarios de films et interprété le rôle principal dans le long métrage Ullka, une coproduction Suisse-Albanie. Depuis 1992, elle habite Genève, où elle enseigne à l'Université, tout en se consacrant à l'écriture.
« J'ai exulté mille fois en lisant Confessions des lieux disparus. C'est passionnant, beau, hilarant, singulier, bouleversant. L'écriture est admirablement efficace : on ne peut lâcher cette histoire. Bessa Myftiu a de la grâce et de l'esprit à revendre. »
Amelie Nothomb
Peindre des événements tragiques avec des traits comiques afin de triompher de la détresse : tel est le point de vue choisi par Bessa Myftiu pour raconter l'Albanie d'Enver Hodja, où coexistent un totalitarisme délirant et des moeurs encore patriarcales. Dans ce paysage bizarre, peuplé de personnages extravagants et insolites, la haine côtoie souvent l'amour, le désenchantement frôle la dérision. Bessa Myftiu est la passion incarnée et se raconte avec humour et finesse - ton peu habituel chez les auteurs ayant écrit sur le socialisme ! Son roman Confessions des lieux disparus a été sélectionné pour le prix Rosine Perrier et pour le prix du roman francophone 2008. Il est gagnant du prix Pittard de l'Andelyn 2008.
A opté pour le suicide. Épanouie au temps du roi Zog, tenace durant la guerre, optimiste lors du règne communiste, elle s’est engouffrée dans la mélancolie il y a bientôt dix ans. D’abord, on lui a pris un petit bout de jardin pour construire un atelier, afin d’abriter provisoirement deux machines de l’imprimerie de mon frère. Le figuier aux larges branches a été coupé, et sur son tronc rasé, les maçons ont posé les catelles grises du sol. à travers les fenêtres du premier étage, la Maison scrutait avec amertume cette prolongation hideuse d’elle-même, construite en béton de mauvaise qualité ; les nuits de pluie, de grosses larmes ruisselaient le long de la façade.