Paru le: 13-10-2024
Editeur: Les éditions Ovadia
Isbn: 978-2-36392-248-9
Ean: 9782363922489
Prix: 14 €
Caractéristiques:
146 pages
Genre: Philosophie
Thème: Philosophie
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Introduction à la philosophie des sciences d’Émile Meyerson
(1859-1933)
Francis Albert Louis Moury est un philosophe, historien et critique de cinéma.
Émile Meyerson (1859-1933) est un philosophe des sciences dont les positions furent aussi incontournables pour la génération d’avant-guerre que devaient l’être celles de Gaston Bachelard pour la génération d’après-guerre. Leurs systèmes sont fondamentalement antagonistes. Meyerson fut correspondant de l’institut de France, de la Société Française de Philosophie fondée par André Lalande, de Albert Einstein et de bien d’autres encore. Il estimait remplir un programme tracé mais non réalisé par Auguste Comte.
Les maîtres revendiqués de Meyerson sont Émile Boutroux, Henri Bergson, Henri Poincaré, Pierre Duhem. Sous ce quadruple patronage situé au confluent de l’histoire des sciences et de l’histoire de la philosophie depuis les Présocratiques à 1900, de la philosophie des sciences et de la métaphysique, Meyerson publie en 1908 son œuvre fondamentale, Identité et réalité. L’auteur s’est attaché ici à montrer dans quelle mesure elle demeure la matrice des oeuvres postérieures de Meyerson : De l’explication dans les sciences (1921), La Déduction relativiste (1925), Du Cheminement de la pensée (1931) et les Essais (ces derniers posthumes, édités en 1936) qui en tirent les conséquences non seulement épistémologiques et philosophiques mais encore authentiquement métaphysiques.
- "photo couverture : © Juan Asensio, 2016"
- "photo F.A.L.M. : © Dominique Forma, 2012"
Il existait en France comme en Allemagne un courant de pensée qui s’était posé le problème de la caractérisation de la connaissance scientifique à partir des conditions concrètes de son exercice en laboratoire et non pas à d’une position philosophique a priori : le positivisme. Positives, les théories de la connaissance de Comte en France, d’Avenarius et Mach en Allemagne, le sont d’abord par leur refus de raisonner à partir de principes a priori ou absolus donc métaphysiques. La logique « connaît désormais, comme règle fondamentale, que toute proposition qui n’est pas strictement réductible à la simple énonciation d’un fait, ou particulier ou général, ne peut offrir aucun sens réel et intelligible » écrit Auguste Comte.
Ce principe s’applique aussi bien à l’épistémologue qui doit étayer ses thèses sur la science et son histoire avec précision et, de fait, Comte et Mach connaissent l’histoire des sciences et ont pratiqué la recherche scientifique. Meyerson revendique l’objectivité d’une telle méthode a posteriori ; mais un malentendu s’est produit à propos de la méthode de délimitation du concept de causalité dès la première édition d’IR. On reprochait à Meyerson d’y donner d’emblée une définition psychologique et préliminaire, sinon marginale, au véritable travail positif.