Paru le: 30-04-2025
Editeur: Les éditions Ovadia
Isbn: 978-2-36392-615-9
Ean: 9782363926159
Prix: 20 €
Caractéristiques:
216 pages
Genre: Littérature
Thème: Romansdegenre
Thèmes associés:
Les perles nacrées de nos larmes

Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence…
L’Auvergne et la Bretagne l’ont vu grandir. Ancien pupille de l’assistance, ancien cadre dirigeant, Frédéric-Jacques a travaillé au service des plus fragiles. Ses origines lointaines se situent vers l’Ecosse, l’Irlande, le Danemark et les tribus berbères de Tunisie. Il a publié une autobiographie, L’enfant de l’océan (Éditions de la Courrière, 2012). De son parcours émergent un regard aiguisé sur notre société, une passion pour les femmes et les hommes rencontrés au fil du temps.
Sur une grève du Finistère, entouré de ses petits-enfants, Gwendal fête ses soixante ans. Sous la clameur insouciante des vacances, il sent pourtant monter en lui des voix plus graves que lui seul peut entendre. L’une est celle du vent du nord qui bat les flancs du Roc’h Trevezel, sur les hauteurs des monts d’Arrée. D’après la légende, ces mugissements d’une inquiétante étrangeté emportent les cris des enfants perdus, des nouveau-nés sans nom que personne n’a jamais vus. L’autre est la voix puissante de l’Océan, force de vie capable de tout.Sur une grève du Finistère, entouré de ses petits-enfants, Gwendal fête ses soixante ans. Sous la clameur insouciante des vacances, il sent pourtant monter en lui des voix plus graves que lui seul peut entendre. L’une est celle du vent du nord qui bat les flancs du Roc’h Trevezel, sur les hauteurs des monts d’Arrée. D’après la légende, ces mugissements d’une inquiétante étrangeté emportent les cris des enfants perdus, des nouveau-nés sans nom que personne n’a jamais vus. L’autre est la voix puissante de l’Océan, force de vie capable de tout.Là, en 1964, sur cette même plage de l’île Chevalier, adossé à une maison de maître devenue colonie de vacances, face à l’estuaire de Pont-l’Abbé où se dessine un étroit passage vers la mer, l’enfant qu’il était noue un mystérieux pacte avec l’Océan : de quoi avait-il tant besoin d’être protégé ? Cinquante-quatre ans plus tard, accompagnant leur grand-père à Loctudy, ses petits-enfants découvrent avec stupeur son histoire, celle d’un petit breton dont la vie se cognera aux rochers de l’existence. Victime d’un viol, sa mère, Louise, persécutée par sa famille et sans ressources, se résoudra à confier Robin, son seul jumeau encore en vie, à l’assistance.Dans un récit poétique et poignant, l’auteur nous invite à explorer ces lignes de faille qui affleurent dans nos vies au moment où on s’y attend le moins.
Jour après jour, Gwendal évoluait, s’ouvrait aux autres. Plusieurs années s’étaient écoulées depuis son départ de l’Assistance et ses peurs nocturnes disparaissaient peu à peu. Anna lui consacrait beaucoup de temps. Main dans la main, ils parcouraient des dizaines de kilomètres dans les rues de Brest, pour finir le plus souvent à la terrasse d’un café ou chez BZ, le grand bazar. Gwendal en prenait plein les yeux. Rangés méticuleusement les uns à côté des autres, les jouets patientaient sur les rayons. Prête à tout pour faire plaisir à sa petite « roussotte », la grand-mère achetait sans compter. Rien n’était assez beau, ni assez bon pour lui. Malheureusement, les sucreries, qu’il avalait depuis des mois, laissaient désormais des traces. Morgane prit donc rendez-vous chez le dentiste. Afin de rendre plus sup- portable ces moments difficiles et souvent douloureux, l’achat d’un livre, après chaque consultation, récompensait le courage de son fils. À la suite d’une ultime dévitalisation, Hans, qui l’avait accompagné cette fois-ci, lui offrit un train mécanique avec son circuit. Le soir même, accroupis dans la cuisine, ils s’employèrent à construire la gare et à juxtaposer les rails. Les bancs puis les barrières prirent place. Arrivèrent ensuite le positionnement du contrôleur et des animaux; la vie apparaissait minute après minute. Surgit enfin la dernière étape, la plus importante, celle qui était réservée à Gwendal. Pendant que sa main droite s’agitait nerveusement sur le remontoir de la locomotive, sa main gauche relâchait lentement le cran de sécurité.