Paru le: 20-11-2024
Editeur: Les éditions Ovadia
Isbn: 978-2-36392-618-0
Ean: 9782363926180
Prix: 20 €
Caractéristiques:
196 pages
Genre: Essai
Thème: Psychologie
Thèmes associés:
Lorsque le pronostic vital est engagé...
Témoignage d’une psychologue à l’hôpital
L’écoute de leur souffrance devenait un facteur essentiel du soin. L’écoute de leur souffrance devenait un facteur essentiel du soin. Le psychologue avait désormais toute sa place en service de médecine.
Hélène Brocq est psychologue clinicienne au CHU de Nice dans le Service de Médecine Physique et Réadaptation, après une longue expérience clinique dans le domaine de la douleur et des soins palliatifs. Pendant plusieurs années, elle a été membre du conseil scientifique de la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs. Auteur de nombreux articles scientifiques, Hélène Brocq a contribué à plusieurs ouvrages collectifs parus aux Editions Masson, Dunod, Erès. Dans ses écrits, elle défend la place et le rôle des psychologues cliniciens à l’hôpital et plus particulièrement dans les services de Médecine auprès des patients atteints de maladies graves comme le cancer ou la SLA. Enfin, elle co-dirige depuis 2003, le diplôme Universitaire de Psychologie Expertale et Criminelle à la faculté de Médecine de Nice.
On apprend beaucoup à l’écoute des malades et c’est ce dont a voulu témoigner la psychologue Hélène Brocq dans cet ouvrage. Comment accompagner un malade atteint d’une pathologie grave telle que le cancer, le sida ou la SLA ? Comment le malade peut-il faire face à des situations d’extrêmes souffrances psychiques quand son pronostic vital est engagé à court terme et qu’il n’existe pas de traitement curatif? Quel est l’impact de la maladie grave sur les proches et plus particulièrement sur les enfants ? La demande d’euthanasie n’est-elle pas une stratégie de survie que le malade met en œuvre pour couper tous les liens qui le relient à l’expérience traumatique qu’il traverse ? Ne plus être l’objet de la maladie mais faire de la maladie son objet est-ce vraiment la solution? Pourquoi faire appel à un psychologue clinicien pour cet accompagnement des malades? Telles sont les questions posées dans cet ouvrage auxquelles l’auteur tente d’apporter des réponses issues de son expérience clinique. Centré sur le soin psychique ce livre se veut très concret afin d’être un outil de prise en charge pour tous ceux qui sont amenés à prendre soin d’un malade ou d’une famille confrontés à la maladie grave.
Je suis psychologue clinicienne depuis 1990. J’ai débuté ma carrière en psychiatrie à Nice, en exerçant auprès d’un psychiatre libéral. Ce dernier avait un cabinet et des lits en clinique privée psychiatrique. Parallèlement, il avait ouvert une maison de retraite à Antibes où j’avais quelques vacations. Nous avions l’habitude de travailler ensemble en parfaite harmonie. Lui faisait de la psychiatrie, moi de la psychologie. Il n’y avait aucune ambiguïté sur nos places respectives dans la clinique de la souffrance psychique. L’articulation entre nous était simple et naturelle. Il m’arrivait de réaliser des bilans psychologiques pour lui et d’aménager des suivis de patients à sa demande. Parallèlement j’avais ma propre activité de psychologue dans son cabinet médical. Nous avons travaillé ainsi pendant de nombreuses années. Le Dr B. était un psychiatre qui avait compris qu’il y a de la place pour tous si l’on pense les articulations en fonction des compétences de chacun et des demandes des patients. Tout n’est pas psychiatrique dans le champ de la santé mentale.