Essais littéraires

0471LEO-FC-LCR-1DC

Paru le:  31-05-2021

Editeur:  Les éditions Ovadia

Isbn:  978-2-36392-376-9

Ean:  9782363923769

Prix:  30 €

Caractéristiques: 
474 pages

Genre:  Sciences Politiques

Thème:  Essais

Thèmes associés: 

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La conscience républicaine

citoyenneté et accomplissement du sujet politique

Rendre intelligible, c’est bien échapper en ce sens à la singularité et la rapporter à un être-commun qui tisse le lien universel avec d’autres phénomènes du même type.

Franck-C-NB

Franck Cosson, agrégé, Docteur en philosophie, qualifié aux fonctions de maître de conférence en 2006, poursuit des recherches dans les domaines de l’animalité et de la philosophie politique. Il a publié un livre sur la démocratie et un autre sur l’animalité (Ovadia, 2017). Inspiré par la méthode phénoménologique à laquelle il a été initié par le Professeur J.-T. DESANTI, il privilégie dans ses analyses «la petite monnaie» et non «les grosses coupures spéculatives» (HUSSERL) pour tenter de mettre à jour l’émergence de phénomènes dont il s’agit de mettre en évidence l’intelligibilité propre.

L’idée de république, depuis la Révolution, est un creuset plutôt qu’un moule. Elle porte en elle-même le principe de sa propre institution et de sa propre évolution historique. La perspective proposée dans ce livre tente de remonter aux éléments constitutifs de l’idée de république considérée comme institution première impliquant l’exercice fondateur de la liberté démocratique. La «conscience républicaine» s’apparente, dans ce cadre, à un processus dont il faut comprendre l’émergence et la genèse. Procédant par intériorisation d’exigences universelles, cette conscience républicaine n’est autre que celle des citoyens engagés dans l’institution du vivre en commun.
Il s’agit alors de montrer que la république, vécue, est inséparable d’une contractualisation originaire par laquelle chacun acquiert la précieuse faculté politique de se désingulariser pour accéder à la signification d’intérêts généraux communs à tous. Le citoyen, engagé dans la chose commune, s’accomplit comme sujet politique investissant une forme de conscience partagée ou l’autre peut être identifié comme le même dans un mouvement d’assimilation et d’objectivation réciproques inédit dans l’histoire des systèmes politiques.

Que les choses et les êtres soient en commun est une de ces évidences que les hommes et singulièrement les philosophes ont tendance à oublier. C’est pourtant là que le philosophe doit s’ancrer pour commencer sa méditation et tenter de dégager l’intelligibilité du réel. Ces choses et ces êtres ne sont pas simplement en commun au sens d’un lien indéchirable qui constitue à tout instant la trame des existences et même des objets pourtant inertes. Toute entreprise de connaissance, et la science en particulier, tente de ramener la singularité phénoménale à un être-commun de la loi, c’est-à-dire à une modalité rationnelle qui, inscrite dans l’être même du phénomène, lui donne une intelligibilité et un sens qui l’excède. Cette universalisation de l’événement en lui-même singulier n’est pas une réduction de la phénoménalité non plus qu’une forme d’imposition de l’ordre à ce qui est. Elle est au contraire en son essence un processus de désingularisation par lequel le phénomène échappe à ce qu’il contient comme une pure manifestation immédiate.

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