Encyclopédies, dictionnaires

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Paru le:  31-10-2015

Editeur:  Les éditions Ovadia

Isbn:  978-2-36392-020-1

Ean:  9782363920201

Prix:  20 €

Caractéristiques: 
270 pages

Genre:  Documents / Essais

Thème:  Essais

Thèmes associés: 

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Malraux & Drieu la Rochelle

Amis et adversaire

"Ce jour-là, j’ai décidé de comprendre." Dominique Desanti Drieu La Rochelle

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Professeur honoraire du Lycée Pierre-de-Fermat de Toulouse, docteur Lettres-histoire et littérature sociales, essayiste et conférencier. Ancien auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de défense nationale, il a publié des ouvrages et des articles sur les écrivains du XXe siècle soucieux de la place de la France dans le monde, notamment sur Drieu, Malraux et Camus. 

L’amitié qui lia André Malraux à Pierre Drieu la Rochelle demeure incompréhensible si l’on s’en tient à leurs destinées radicalement différentes. Malraux, aventurier exotique, compagnon de route des communistes, tribun patenté de l’Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires, antifasciste convaincu, compagnon de lutte des Républicains espagnols, « colonel Berger » de la Résistance, ministre de l’Information à la Libération, finira sous les lambris des palais de la nation dans les habits de ministre gaulliste de la Culture avant de rejoindre les grands hommes que la République entend honorer au Panthéon. Drieu la Rochelle, fasciste déclaré dès 1934, orateur du Parti Populaire Français de Jacques Doriot, directeur de la NRF « occupée », ami de l’ambassadeur allemand à Paris Otto Abetz, figure emblématique de la politique de Collaboration, se suicide en 1945. Il connaît aujourd’hui encore, malgré la consécration littéraire que lui vaut son entrée dans la Bibliothèque de la Pléiade, le discrédit qui s’attache aux écrivains qui ont fait le mauvais choix politique, selon le mot de Camus, « mettre à temps leur fauteuil dans le sens de l’histoire ». Au-delà de la confrontation des deux personnalités, ce face-à-face nous restitue le climat de l’entre-deux-guerres. 

Pourtant, les deux hommes se vouaient admiration et respect, même au plus fort de leur rivalité politique. Dans une chronique de la NRF de décembre 1942, soulevant le problème de la responsabilité de l’écrivain dans l’engagement politique, Drieu répondait indirectement à ceux qui pourraient être surpris des rapports amicaux qu’il conservait avec son «ennemi». Il rapporte qu’en 1936, à un journaliste qui l’interrogeait sur l’éventualité, en cas de guerre civile, d’en venir à tuer Malraux, il avait répondu par l’affirmative.